On a road trip across the United States, in the summer of 2015, I unceremoniously took a basalt stone from Robert Smithson’s iconic earthwork Spiral Jetty (1970). The gesture, transgressive in its violation of the conservation of an artwork, unwittingly played on the ambiguous nature of land art—as both public property (of the earth) and private authorship (of the artist). While on loan from Smithson, it has followed me to Chicago and New York City, where it sits by my bedside table—on its own pedestal.
A rolling [insert land artist surname] gathers no moss takes the physicality of this stone as an opportunity to further an ongoing investigation of land art conducted by inserting my own performing body in action in various rural and urban landscapes. This durational action places common physical materials used in earthworks in relation with my own physical body. Moving through the space by performing various repetitive and task-driven gestures and actions, I transform these materials. Adopting a performative process of entropy, the piece fluctuates between states of complete disorder or lack of predictability and others of clear intelligibility and order.
Born and raised in Montreal, Didier Morelli is an interdisciplinary artist who combines practice and research in both his academic and performative explorations. Morelli is a PhD Candidate in the Department of Performance Studies at Northwestern University in Chicago, Illinois. His live art practice includes endurance-based, contextually specific, and relational actions. His studio-based work, which incorporates elements of installation, drawing, photography and video, has been shown in solo exhibitions (Katherine Mulherin Gallery, Toronto, 2012; the Defibrillator Performance Art Gallery, Chicago, 2015; and SIGHTINGS at Leonard & Bina Ellen Art Gallery, Montreal, 2016) as well as in group exhibitions (the Audain Gallery, Vancouver, 2015). He has performed at 7a*11d International Festival of Performance Art, Toronto, 2014; the Buenos Aires Performance Art Biennial, Buenos Aires, 2017; and at ViVA Art Action, Montreal, 2017. His dissertation focuses on the relationship between the built environment and the kinesthetic nature of performing bodies in everyday outdoor architectural spaces. His writing has been published in Canadian Theatre Review, C Magazine, and esse arts + opinions.
Lors d’une virée en voiture aux États-Unis, à l’été 2015, j’ai inopinément pris une pierre de basalte de l’œuvre de terrassement culte de Robert Smithson Spiral Jetty (1970). Le geste, qui est en soi transgressif puisqu’il ne respecte pas la conservation d’une œuvre d’art, joue involontairement avec le caractère du land art, à la fois propriété publique (la terre) et œuvre d’un créateur (l’artiste). Cet emprunt de Smithson m’a suivi jusqu’à Chicago et New York, là où il repose sur ma table de chevet, sur son propre piédestal.
A rolling [insert land artist surname] gathers no mossprofite de la matérialité de cette pierre pour poursuivre une exploration du land art effectuée en intégrant mon propre corps performant en action dans divers paysages ruraux et urbains. Cette action temporelle met en relation des matières physiques communes utilisées dans des œuvres de terrassement avec mon propre corps physique. En performant divers gestes répétitifs axés sur une tâche, je me déplace dans l’espace et transforme la matière. En adoptant un procédé performatif d’entropie, la pièce fluctue entre le désordre absolu ou le manque de prévisibilité et l’ordre, la limpidité.
Didier Morelli, qui est né et a grandi à Montréal, est un artiste interdisciplinaire qui allie pratique et recherche à partir d’explorations didactiques et performatives. Morelli est candidat au doctorat au Department of Performance Studies à la Northwestern University à Chicago, Illinois. Sa pratique de l’art vivant comporte des actions axées sur l’endurance, le contexte et la relation. Son travail réalisé en atelier, qui intègre des éléments d’installation, de dessin, de photographie et de vidéo, a été présenté dans des expositions individuelles (Katherine Mulherin Gallery, Toronto, 2012; the Defibrilator Performance Art Gallery, Chicago, 2015; et SIGHTINGS à la Galerie Leonard & Bina Ellen, Montréal, 2016), et collectives (la Galerie Audain, Vancouver, 2015). Il a présenté des performances au 7a*11d International Festival of Performance Art, Toronto, 2014 ; à la Buenos Aires Performance Art Biennial, Buenos Aires, 2017 ; et à ViVA Art Action, Montréal, 2017. Sa thèse se concentre sur la relation entre l’environnement construit et le caractère kinesthésique des corps performants dans des espaces architecturaux extérieurs courants. Ses écrits ont été publiés dans Canadian Theatre Review, C Magazine et esse arts + opinions.
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